Le marché immobilier ancien à Bordeaux connait un dynamisme important. Ce succès est essentiellement dû à la baisse des prix constatée entre 2012 et 2015. L’attractivité pour les logements anciens a alors connu une croissance constante depuis. De plus, Bordeaux possède de nombreux autres atouts propices au marché immobilier, comme son histoire, sa situation géographique, son dynamisme économique etc. Malgré une forte hausse des prix dans l’ancien, les investisseurs s’intéressent de plus en plus à y réaliser un placement dans la pierre.
La contre-tendance de l’immobilier ancien à Bordeaux
En France, la tendance immobilière nationale est fortement orientée à la hausse, sauf pour la vente d’appartement ancien qui est à la baisse depuis quelques années. Une étude des notaires de France révèle en effet que le marché national de l’ancien connait une baisse de -1,7%. Toutefois, il semblerait que cette tendance soit inversée à Bordeaux. Ces notaires ont constaté une hausse de 6% entre septembre 2013 et septembre 2014.
Actuellement, la dernière étude annuelle des notaires estime que le marché immobilier à Bordeaux continue à connaitre une forte hausse, que ce soit dans le neuf ou l’ancien, avec des maisons à +16% et des appartements à +12,1%. Cette hausse serait même une tendance nationale, puisque selon les statistiques, le volume des ventes dans l’immobilier en France en 2017 a frôlé le million d’unité. Cette hausse générale serait en partie due à des taux d’intérêts bas et à une meilleure tendance à l’emploi. Ainsi, par rapport à l’année 2016, les prix des appartements anciens ont monté de +4,9%, et les maisons anciennes de +3,7%.
Les appartements les plus touchés par cette hausse se trouvent en centre-ville, plus précisément dans les quartiers du triangle d’or, c’est-à-dire entre le cours Clémenceau, l’allée Tourny et le cours de l’Intendance. Autres sujets de convoitises des investisseurs : les échoppes. Il s’agit de ces maisons typiquement bordelaises qui font le charme de la ville.
Hausse du prix des logements anciens
Bordeaux fait partie des villes de plus de 150.000 habitants ayant connu le plus de progression au niveau des prix des appartements. Il suffit en effet de voir les chiffres pour s’en apercevoir. Si la hausse à Lyon n’est que de +6%, et +6,3% à Nantes, celle de Bordeaux atteint les +12,1% ! Cette hausse vertigineuse se justifie par l’arrivée de la liaison par TGV de Bordeaux à Paris, de la venue en masse d’une nouvelle population, et de la forte hausse démographique dans la ville depuis les quinze dernières années.
La hausse des prix est notamment visible dans l’immobilier ancien à Bordeaux. Pour les appartements anciens, elle est de +12,1%, avec un prix au m² de 3.550 € en moyenne. Un appartement avec 55 m² habitables se vend donc autour de 175.000 €. Malgré cela, les ventes sont nombreuses, avec près de 3.975 transactions en 2017.
Cette hausse est d’autant plus notable avec les maisons anciennes, puisqu’elle est de +16%. Une surface habitable de 110 m² coûtera donc aux environs de 395.000 €. La ville a atteint les 7.500 transactions durant l’année 2017.
La Rive droite épargnée par la hausse
Au niveau des 28 communes de Bordeaux Métropole, la progression du prix des appartements anciens est de +5,7%. Le m² se négocie en moyenne à 2.460 €, et le prix médian pour 62 m² habitables est ainsi de 139.700 €. Dans la métropole, le prix des maisons anciennes évolue à +8,7%, soit une évolution deux fois moins importante qu’à Bordeaux intra-muros. Dans la métropole, le prix médian d’une maison ancienne avec 106 m² habitables est à 290.800 €.
En revanche, la Rive droite semble être épargnée par cette hausse de l’immobilier ancien à Bordeaux. Dans la ville de Lormont par exemple, une baisse de -2% a été enregistrée. Le prix médian du m² y est en effet descendu à 1.660 €, pour un prix médian de 117.800 € et 76 m² habitables. De même, les valeurs des maisons anciennes ont reculé de -5,1% à Artigues-près-Bordeaux, et de -6,9% à Ambarès-et-Lagrave. Dans le quartier bordelais Chartrons/Grand Parc, un recul de -8% a été constaté, ce qui serait un moindre mal puisque qu’une maison ancienne s’y négocie à 385.000 € pour 100 m² habitable.
Malgré le fait que les prix des logements anciens soient élevés à Bordeaux, les investisseurs sont de plus en plus tentés d’y acheter leurs biens immobiliers car ils ont conscience du potentiel du marché de la ville, et ne peuvent rester insensibles aux nombreuses demandes en logement encore restées insatisfaites.